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Aujourd’hui, 29 juin 2025, départ de la première Course des Caps depuis Boulogne-sur-Mer. Une occasion supplémentaire de parler du roman « le prix quoncourt » car une bonne partie de l’intrigue implique les mers et les océans. Un petit extrait ?

  • C’est joli Perlina-Punto, dit Jonquille.
  • Mmmh, très joli ! ajouta Élisabeth.
  • Et… On peut pas le changer ? glissa craintivement Laurent.
  • Changer le nom d’un bateau ? dit pensivement Victor. Si, si, c’est possible ; mais c’est un peu compliqué…
  • Pourquoi ? dit Laurent, c’est interdit ?
  • Non, non, ce n’est pas interdit, mais c’est à cause du macoui…, fit-il en arrondissant les yeux.
  • Le macoui ? C’est quoi ? poursuivit Laurent.
  • Le macoui, c’est le sillage du bateau, un monstre serpent protecteur et, dans la tradition des plaisanciers, un bateau ne peut avoir qu’un sillage qui lui est propre, comme son nom lui est propre, et si on change de nom, le bateau aurait deux sillages et ce n’est pas possible – les serpents se battraient entre eux, alors il faut demander à Neptune, le dieu de la mer, de changer un serpent par un autre…
  • Ben, on n’aura qu’à lui demander ! continua Laurent.
  • On peut, on peut ! Mais il y a tout un rituel à exécuter… Il faut couper le macoui, avoir des témoins comme quoi il a été bien coupé, verser du rhum dans la mer pour Neptune et en boire en son honneur… Pas les enfants, bien sûr ! … Je ne l’ai jamais fait, mais on peut s’occuper de ça… Si tout le monde est d’accord, bien sûr… Et comment tu voudrais l’appeler notre bateau ?

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